C’était en 2009 la dernière fois qu’on a vu de l’essence à 89 cents à Montréal le litre, il y 7 ans, en pleine crise économique aux États-Unis.
L’essence était à 88,9$ le litre, vendredi soir, au coin De Lorimier et Maisonneuve.
Avec un baril de pétrole sous les $27, on peut parier que le prix de l’essence pourrait se chiffrer à 82 cents d’ici 6 semaines.
Six semaines, c’est le temps en moyenne que le baril extrait du sol, soit converti en essence.
Mais au Québec il y a un facteur qui est différent qu’ailleurs en Amérique du Nord. L’appétit vorace du gouvernement qui veut toujours de plus en plus de taxes. Cet appétit fait varier le prix de l’essence du côté du gouvernement et non du côté du consommateur.
C’est via la Régie de l’Énergie que le gouvernement s’assure de son niveau de taxation sur un litre d’essence, en établissant un prix plancher. Soit un prix sous lequel les pétrolières ne peuvent pas vendre. Chaque semaine la Régie de l’Énergie émet le prix plancher par région et les pétrolières doivent respecter ce prix.
C’est pour cette raison qu’actuellement à Montréal l’essence est à 88 cents le litre alors qu’à Ottawa, mêmes pétrolières, même pays mais province différente, le prix du litre d’essence est à 79 cents le litre.
Certes, ce n’est que 9 cents de différence le litre, mais tout de même 12% plus cher à Montréal qu’à Ottawa et ce simplement à cause du prix plancher de la Régie de l’Énergie qui empêche toute compétition entre les pétrolières au Québec. À la place le gouvernement fait exactement ce qu’il empêche par des lois, c’est à dire, la fixation de prix.
Le consommateur est celui qui a le plus à perdre dans tout cela. Si seulement la Régie de l’Énergie fixait un prix plafond, là on pourrait dire que ça sert le consommateur, non à la place, elle fixe un prix plancher.
En terminant si vous croyez que de l’essence à 89 cents c’est une bonne affaire, imaginez les habitants de Rochester au Minnesota pour qui l’essence est présentement à $1,34 le gallon soit l’équivalent en litre et en dollars canadiens à 49 cents. Soit 55% moins cher qu’à Montréal, Québec, Canada.
Société distincte avec un gouvernement qui carbure aux taxes, ce devrait être ça la vraie devise du Québec. En attentant que ça change, profitez de l’essence à 89 cents à Montréal.