Le constructeur automobile Fiat Chrysler a annoncé mardi avoir pris la décision d’arrêter d’équiper ses véhicules avec des coussins gonflables de la marque nippone Takata.
Ceux-ci sont jugés dangereux par les autorités américaines.
Cette décision sera effective dans les usines d’assemblage dès la semaine prochaine pour les véhicules produits en Amérique du Nord,
Pour les autres zones géographiques des usines d’assemblage de Fiat Chrysler la décision prendra effet d’ici la mi-septembre.
Le constructeur italo-américain Fiat Chrysler fait partie des quatre groupes automobiles – Toyota Motor, Volkswagen Group et Mitsubishi Motors- accusés début juin, par un rapport parlementaire américain, de continuer à vendre des véhicules neufs équipés de coussins gonflables provenant de l’équipementier Takata et jugés dangereux.
Selon le sénateur américain et démocrate Bill Nelson, il ne serait pas illégal de vendre des véhicules équipés des coussins gonflables Takata jugés dangereux mais il dénonce le fait que les acheteurs n’en soient pas informés.
Rappelons qu’au total, 13 décès au niveau mondial, dont 11 aux États-Unis, ont jusqu’à présent été attribués à l’explosion inattendue de ces coussins gonflables fournis par Takata. Lors de l’explosion, celle-ci projette des morceaux de métal dans l’habitacle du véhicule, peut blesser et même dans certains cas plus grave, tuer ses occupants.
L’agence de la sécurité routière américaine NHTSA a déclenché une opération de rappel pouvant porter jusqu’à 70 millions de coussins gonflables, tant ceux du conducteur que du côté passager.
De par le monde, cette panoplie de rappels pourraient concerner plus de 100 millions de véhicules utilisant les coussins gonflables de Takata.
Pour Takata c’est un fiasco financier qui coûte aux actionnaires de l’entreprise une dévaluation de 71% de leurs actions depuis 1 an. Jusqu’ici Takata a estimé ses pertes à 13 milliards de yens ($120 millions) elles pourraient s’élever à 29,6 milliards de yens pour l’année complète. Le tout sans compter les nombreuses poursuites qui pourraient prendre place contre l’entreprise nippone.