En hiver, il y a beaucoup de délinquants sur les routes du Québec. L’équipe d’Autocarbure a parcouru plus de 550 kilomètres ce week-end parmi quelques régions du Québec pour s’apercevoir que la plupart des automobilistes québécois sont délinquants sur plusieurs points.
L’équipe ne veut pas jouer à la police, nous ne le sommes pas, mais simplement faire état des observations du week-end, suite à une tempête de neige de vendredi à samedi qui a laissé une bonne accumulation de neige au sol dans les régions de Laval, Montréal, l’Estrie, le Centre-du-Québec et la Montérégie.
Sachez que les saisons d’été et d’hiver au Québec ne se conduisent pas de la même façon. Les explications:
Tout d’abord la vitesse
Nous nous sommes aperçus que la plupart des conducteurs québécois adoptent en hiver le même niveau de vitesse hors des autoroutes, comme s’ils étaient en plein été. La plupart des petites rues des villes où nous nous sommes déplacées durant le week-end étaient enneigées. Peu de sel épandu à certains endroits. Dans les rues plus étroites, l’espace pour circuler y est aussi plus restreint à cause de la neige et les véhicules stationnés de manière moins linéaire qu’en été. Conduire en hiver, ce n’est pas comme conduire en été. Il faut adapter votre conduite. Ralentissez!
Le déneigement du véhicule
Combien de véhicules mal déneigés circulant sur les routes avons-nous vu durant le week-end? Trop! Comme conducteur, vous devez vous assurer que votre véhicule est bien déneigé. Si vous avez un petit ou gros SUV, ne vous déplacez pas avec un gros banc de neige sur le toit de votre véhicule. À vitesse plus élevée, cela est dangereux pour les véhicules qui vous suivront lorsque la neige s’y détachera. À basse vitesse, cela peut aussi être dangereux pour vous alors que lors du freinage, si la température est plus chaude, la neige du toit pourrait basculer dans votre pare-brise et vous obstruez la vue. Avant de vous déplacer, prenez le temps de bien déneiger votre véhicule. Votre sécurité en dépend, et celle des autres circulant sur les voies publiques du Québec aussi.
Le freinage
Il y a de ces conducteurs qui ont la mauvaise manie de toujours freiner à la dernière minute quand vient le temps de faire un arrêt ou de s’arrêter à un feu rouge. En été, ça peut aller. En hiver, c’est dangereux de conduire de cette manière. Un petit de rond de glace noire que vous ne voyez pas et boom, vous entrez en collision avec le véhicule en avant de vous. Même sur une chaussée dégagée, par temps froid, la distance de freinage nécessaire pour immobiliser votre véhicule est plus longue. Il faut donc prévoir freiner plus tôt lors de vos arrêts en hiver. Plus vous circulez rapidement en hiver, plus votre distance de freinage nécessaire pour immobiliser complètement votre véhicule sera longue.
Les dépassements
En été, nombreux automobilistes du Québec zigzaguent sur les routes du Québec en changeant constamment de voie, puis en se ramenant tout juste devant le véhicule qui vient d’être dépassé. C’est dangereux comme comportement, en hiver, ça l’est davantage. Pour deux raisons fondamentales. Tout d’abord, le freinage, ça été discuté au point précédent. Si vous doublez le véhicule devant vous et que vous venez vous remettre tout juste devant lui, en cas de freinage subite de votre part, le véhicule que vous venez de doubler ne pourra pas s’immobiliser sans entrer en collision avec vous. La seconde raison, c’est une question de visibilité. Souvent en hiver, ou par temps pluvieux, votre véhicule a une traînée d’eau ou de saleté qui suit quand vous circulez. Ce qui nécessite au véhicule que vous venez de double de nettoyer inutilement son pare-brise avec du liquide lave-glace. Alors que si vous prenez une distance plus accommodante avant de vous mettre devant le véhicule que vous venez dépasser, ce dernier ne subira pas les inconvénients de la chaussée humide qui enverrait toute l’eau de la traînée de votre véhicule dans son pare-brise. Afin de réduire la trainée d’eau de votre véhicule, il est favorable d’avoir des gardes-boue installés sur votre véhicule. Certes, c’est moins esthétique, mais cela est plus agréables pour ceux qui vous suivent sur les routes du Québec et ce, autant en été lors d’une pluie, qu’en hiver lors d’une chaussée humide par la neige qui fond.
Les piétons
Combien avons-nous vu de piétons ne circulant pas sur les trottoirs ce week-end, mais plutôt dans la rue? Trop. Les trottoirs étant parfois mal dégagés, il est plus simple pour des piétons de circuler en bordure de la rue que de circuler sur les trottoirs. Or, des piétons en bordure de rue en hiver, il vaut mieux redoubler de prudence et circuler à plus basse vitesse. C’est beau dire que c’est la faute d’une ville qui ne déblaie pas bien ses trottoirs, mais il faut aussi comprendre que même si c’était la faute de la ville, cela demeure dangereux pour le piéton et vous, automobilistes, vous devez redoubler de prudence. Le piéton n’a aucune défense contre un véhicule pesant parfois plus de 25 fois son poids qui fonce sur lui.
Les pneus
Depuis le 1er décembre, tout véhicule de promenade circulant sur les routes du Québec doit être muni de pneus d’hiver ou de pneus quatre saisons homologués hiver. Or, presque trois semaines après cette date limite, nous avons vu ce week-end en pleine tempête de neige, des véhicules encore circuler avec des pneus inadéquats. Nous ne comprenons pas pourquoi des gens pensent pouvoir bien circuler en hiver au Québec avec des pneus inadéquats. Nous en sommes presque rendus à croire qu’il faudrait en arriver à ce qu’un dispositif installé sur un véhicule mal chaussé en hiver empêche de le faire démarrer.