Le bullying sur nos routes doit cesser

Le bullying sur nos routes doit cesser!

Le bullying (harcèlement moral) est très présent sur nos routes.

Cela doit cesser.

Avez-vous déjà fait l’expérience de rouler sur les routes à la vitesse limite? Non pas la vitesse du trafic, mais la vitesse indiquée sur les panneaux de Transport Québec ou de la municipalité dans laquelle vous vous trouvez?

L’équipe d’AutoCarbure en a fait l’expérience et la découverte que nous avons faite est un ne peut plus inquiétante.

Ainsi, nous avons suivi les limites de vitesse à Montréal, Sherbrooke, Drummondville, Laval, Sainte-Hélène-de-Bagot, Richmond, Cookshire-Eaton, Longueuil, Terrebonne, Chambly, Magog, Saint-Jean-sur-Richelieu, Brossard, Blainville, le tout en empruntant, autoroutes, routes, boulevards, rues et avenues qui se présentaient sur notre chemin selon les destinations. C’est plus de 2 500 kilomètres que nous avons ainsi parcourus.

Le constat que nous avons fait, peu de gens respecte les limites de vitesses établies. C’est encore pire en zone de chantier routier.

Quelques exemples bien précis: Sur le pont Samuel-de-Champlain, la vitesse établie est de 80 km/h. Si vous suivez cette limite en étant dans la voie du centre, vous allez vous faire coller au pare-choc arrière et la personne qui vous suivra deviendra impatiente.

Sur l’avenue Papineau à Montréal, la limite de vitesse est de 40 km/h. Nous avons roulé à droite à cette vitesse, rapidement notre véhicule s’est fait coller au pare-choc arrière et dans plusieurs situations, les personnes qui étaient dans les véhicules derrières nous dépassaient en se replaçant rapidement devant nous, se faire couper comme on dit, comme pour montrer que nous étions fautifs.

Sur les autoroutes 10, 15, 20, 55, 440, 640, la limite de vitesse est de 60 km/h minimum et de 100 km/h maximum. Nous avons suivi la limite de vitesse maximum dans la voie de droite. À plusieurs reprises, nous nous faisions coller au pare-chocs arrière et les personnes qui nous dépassaient nous faisaient toutes sortes de signes, nous avons même eu droit au doigt d’honneur.

Sur l’autoroute 40 à Montréal, la limite de vitesse est de 70 km/h. Peu d’automobilistes suivaient cette limite de vitesse. À plusieurs reprises, nous nous faisions coller au pare-chocs arrière et klaxonner et ce dans la voie de droite ou du centre.

Nous avons été victimes de bullying aussi sur la rue King et la 12e avenue à Sherbrooke, sur le boulevard St-Joseph à Drummondville, sur le boulevard St-Martin à Laval, le boulevard Taschereau à Brossard, sur les routes 112, 116, et à Montréal sur l’avenue Christophe-Colomb, le boulevard Saint-Laurent, la rue Fullum, la rue Ontario, la rue d’Iberville, le boulevard Henri-Bourrassa, le boulevard Crémazie, le boulevard Gouin, la rue St-Hubert, sur plusieurs routes numérotées en zone rurales et à bien d’autres endroits que nous n’avons pas pu retenir vu le haut niveau de stress que cela nous a procuré d’être victime de bullying et de façon très intense.

À vue de nez, nous avons pu constater que plus de 90% des automobilistes ne respectent pas les limites de vitesses sur les autoroutes. En zone rurale, nous évaluons que plus de 80% des automobilistes ne respectent pas les limites de vitesses. En zone urbaine, plus de 70%, surtout dans les zones de 30 km/h et de 40 km/h.

Non seulement que beaucoup d’automobilistes ne respectent pas les limites de vitesse, mais plusieurs usent de bullying envers ceux qui les respectent.

Nous avons été tellement souvent victime de bullying que nous avons même pu dresser un portrait typique de l’automobiliste qui use de bullying.

Dans presque la totalité des cas de bullying, l’automobiliste était au volant d’un véhicule allemand. Quand nous avions un automobiliste qui nous collait au pare-choc arrière, quand il finissait par nous dépasser, nous pouvions observer qu’il conduisait un véhicule de marque Volkswagen, Mercedes, BMW, Audi ou Porsche. Les seules exceptions où ce n’étaient pas des véhicules allemands, s’étaient des camionnettes Ford de type F-150 avec une plaque d’immatriculation débutant par F, donc commercial.  Aucun véhicule à l’exception de Ford-F150 ou de marque allemande nous a fait du bullying, aucun, sans exception! Même les motocyclistes qui roulent en fou n’ont pas fait de bullying avec nous, bien que nous en avons vu plusieurs zigzaguer derrière et devant nous à des vitesses folles.

Ainsi, nous avons constaté qu’il semble que quelques propriétaires commerciaux de F-150 sont très pressés et arrogants, même le week-end. Je ne sais pas si ces propriétaires de F-150 le savent, mais souvent leur véhicule commercial porte le logo d’une entreprise. Ce qui ne leur fait pas une très bonne publicité.

Pour ce qui est des propriétaires de véhicules allemands qui font du bullying, est-ce qu’ils en sont venus à croire que parce qu’ils conduisent un véhicule allemand que c’est comme s’ils éaient dans un tank Panzer et que rien ne pouvait les arrêter sur les routes?

Ce bullying sur les routes doit cesser. Il semble que depuis des années les instances policières ne sont pas en mesure de l’empêcher.

Il y a une solution à cela que plusieurs automobilistes n’aimeront pas, mais elle devient inévitable.

Que tous les conducteurs aient sur leur téléphone intelligent une application qui trace leur vitesse, évalue la fluidité de leur conduite et vérifie s’ils utilisent leur téléphone en conduisant.

Nombreuses compagnies d’assurances auto suggèrent une telle application à leur clientèle pour qu’il puisse bénéficier de rabais supplémentaires.

Le plan d’action en sécurité routière, annoncé le 22 août dernier par la ministre des Transports et Mobilité durable Québec, ne va rien changer au bullying et aux limites de vitesse que plusieurs automobilistes ne respectent pas.

La réelle solution est que le gouvernement force tous les automobilistes du Québec détenteur d’un téléphone intelligent à installer une application qui tracera leur vitesse, évaluera la fluidité de leur conduite et vérifiera s’ils utilisent leur téléphone en conduisant,

Certains diront que les automobilistes n’auront qu’à ne pas allumer leur téléphone en conduisant afin de ne pas se faire tracer. Ils auront alors qu’à payer davantage leur permis de conduire, leur immatriculation ou encore leur prime d’assurances auto.

Bien sûr, il y aura toujours une minorité de personne qui trouveront une ou des failles à une règlementation quelconque. Comme ce n’est pas non plus tout le monde qui possède un téléphone intelligent. Une étude de 2021 a démontré que 81% des québécois possèdent un téléphone intelligent.

Si le gouvernement réussi à réduire de 81% les fautifs en matière de non-respect des limites de vitesse et dans la même proportion le bullying sur les routes, ça sera déjà une grande mission d’accomplie.

Pour la sécurité de tous, ce bullying sur nos routes doit cesser.