Le Salon de l’Auto de Montréal vient de clore ses portes pour son édition 2023, la première depuis 2020, les éditions 2021 et 2022 ayant été annulées par la pandémie de COVID-19. L’édition 2023 a été très difficile. Bien que l’événement ait été tout de même de qualité au niveau professionnel, il manquait beaucoup de saveurs par rapport aux années précédentes, au point de dire que l’événement était presque sans saveur.
Bon nombre de personnes s’y sont rendus uniquement pour voir les Ferrari exposées de la collection du millionnaire Luc Poirier. C’était le pôle d’attraction du salon en 2023.
D’autres, évidemment, pour voir les modèles de véhicule de l’année. Plusieurs de ces personnes ont été déçues.
Historiquement, il faut comprendre que depuis son déménagement du Stade Olympique au Palais des Congrès de Montréal, le Salon a perdu du lustre aux yeux de plusieurs personnes. La visite du salon sur multiples paliers en dérange plusieurs.
Mais, revenons à l’édition 2023 et la déception de plusieurs visiteurs.
Le gros problème cette année a été l’absence de nombreux constructeurs d’importances, et parmi eux, de très gros noms. Dont toutes les marques du fabricant Stellantis qui a décidé de se présenter qu’au salon de Toronto, boudant ainsi le marché du Québec, en étant absent à Montréal.
Alfa Romeo, Fiat, Maserati, Dodge, Chrysler, Ram, Jeep, Honda, Mazda, Volkswagen, Ford, Mitsubishi et presque toutes les marques de luxe.
Alfa Romeo ce sont des voitures d’entrée de gamme exotique italienne.
Fiat, le bas de gamme de ce qui se fait en Italie, mais qui en intéresse plusieurs malgré les déboires de la Fiat 500 en termes de fiabilité.
Maserati, c’est un constructeur de voitures de luxes qui font tourner les têtes.
Dodge, ce sont des véhicules comme le Charger et le Challenger qui a sont lots d’amateurs au Québec.
Chrysler n’a plus beaucoup de modèles mais en a quand même certains qui intéressent la population québécoise.
Ram, ce sont les pick-up. Déjà que d’avoir changé leurs publicités de la voix de Dan Bigras, aux annonces insignifiantes de Martin Petit était une erreur, leur absence à ce salon pourrait avoir de lourdes conséquences. Mais, en même temps, leur gros compétiteur en matière de pick-up, Ford, était aussi absent.
Jeep, aussi dans le giron Stellantis, était absent. Il y a tellement d’amateurs de plein-air qui sont de fervents de Jeep au Québec. Dommage!
Honda était un absent de taille, le fabricant nippon a tout de même le véhicule le plus vendu au Québec. A-t-il décidé de s’asseoir sur ses lauriers?
Mazda, la voiture du peuple japonaise, était aussi absent.
Mitsubishi s’est aussi absenté du salon de l’auto de Montréal.
Ford, avec autant d’amateurs de F-150 et de Mustang dans la province, a décidé en 2023 de se permettre l’absence à tous les salons de l’auto d’envergure au Canada. Probablement là une erreur stratégique qui pourrait finir par coûter cher à Ford.
Finalement, Volkswagen, le constructeur des voitures allemandes les plus abordables, a aussi décidé de bouder l’événement.
Les marques de luxe étaient aussi absentes dont BMW. BMW y est même allé de publicités sur les médias sociaux durant la tenue du salon, faisant foi que le vrai salon de l’auto se déroulait dans leurs salles de montres.
Avec tous ces constructeurs absents, il était difficile pour les visiteurs de comparer les modèles des différentes marques. Qui n’aime pas visiter le kiosque Toyota et ensuite de voir ce qui se fait chez le compétiteur Honda? La majorité des consommateurs font cela.
Qu’adviendra-t-il du Salon de l’auto de Montréal?
Une des solutions pourrait d’être de changer de lieu. Présenter l’événement dans un endroit que les gens vont s’y sentir plus à l’aise et où il sera plus facile d’y stationner. Le Stade Olympique était un endroit très intéressant et le stationnement plus facile qu’au Palais des Congrès.
Il pourrait aussi être plus intéressant de présenter ce salon en avril plutôt qu’en janvier.
Les gens sortent à peine des fêtes, ils viennent de dépenser beaucoup. Peut-être que le salon pourrait être plutôt présenté en avril. Où la température est plus idéale que la neige de janvier qui est parfois abondante et les températures qui sont aussi glaciales.
Certaines personnes croient que c’est la fin des salons automobiles.
Chez AutoCarbure nous n’en croyons rien. Pour la simple raison que les gens aiment voir des véhicules en présentiel, qu’ils soient neufs ou anciens. Le succès des différentes expositions de voitures anciennes du printemps à tard en automne prouvent que les gens aiment voir les voitures en présentiel.
Il faut donc une vitrine renouvelée pour présenter les voitures neuves aux consommateurs.
Une vitrine abordable et qui offrira une meilleure expérience aux visiteurs. Pourquoi pas, pour un constructeur, amener sur les lieux ses nouveaux modèles et des modèles anciens de leurs modèles populaires.
Par exemple chez Ford, une Mustang de l’année avec pas très loin un modèle de l’édition 1969, et pourquoi pas aussi, une 2005 Ford GT. La même chose pourrait se voir chez plusieurs constructeurs avec une grande histoire. Volkswagen, Porsche, Mercedes, Chevrolet, Dodge, et plus encore Après tout, c’est le salon de l’auto et non le salon de l’auto neuve. L’événement doit être rassembleur et fêter en quelque sorte l’automobile. Certes le but d’un tel salon est mercantile et de vendre des véhicules. Mais, il pourrait y avoir un volet historique à chaque constructeur.
Cela pourrait aussi s’étendre aux véhicules de services publics tel que des autopatrouilles, des ambulances et des camions de pompiers. Les nouveaux modèles et les anciens. Quel amateur de voiture n’aime pas voir de vieux ou nouveaux véhicules de police?
À 18$ par adulte et 15 $ par étudiant, une entrée au salon de l’auto en a déçu plus d’un cette année.
En 2023, ce dont vous avez besoin est d’attirer l’attention des gens. Il y a tellement de chaînes de télé et de streaming, de médias sociaux, d’événements sportifs et culturels, vous devez innover pour attirer leur attention.
Les constructeurs automobiles et leurs concessionnaires doivent innover leur façon de tenir un événement pour présenter leurs nouveaux véhicules. Comme dans toute industrie, innover ou périr.